Budget de la DSI : comment rendre les coûts plus variables? J’ai abordé ce sujet lors d’une table ronde organisée par FINAKI avec des DSI et des fournisseurs informatiques.

Pour commencer, quelques chiffres partagés lors de notre réunion :

  • En moyenne, 60 % du budget informatique est consacré au RUN (maintenance/administration) pour 40% au BUILD (projets)
  • Les DATACENTERS (salles serveurs) représentent 20% du budget informatique


Pourquoi rendre les coûts variables ?
Simplement pour suivre l’activité de l’entreprise au plus près.
En effet, lorsque l’activité baisse, une direction générale souhaite voir ses frais baisser en conséquence pour préserver ses marges. On pourra d’ailleurs remarquer que le phénomène inverse est moins souhaité …

Comment faire ?
La partie BUILD est par définition assez facile à rendre variable puisqu’il suffit de décaler, voire de stopper le ou les projets. Dans la pratique cela peut être un peu plus délicat et surtout avoir des conséquences sur le moyen – long terme.
Reste à trouver des solutions pour le RUN.
Pour y arriver, il est clair que les solutions viennent principalement des fournisseurs.
En effet, pouvant mutualiser leurs ressources sur plusieurs clients, ils peuvent plus facilement ‘coller’ à la charge.
Il est assez facile aujourd’hui de pouvoir disposer de contrats liés au nombre de postes de travail, de serveurs …
Cependant, cela implique de passer d’un mode de ‘faire’ à ‘faire faire’ pour l’équipe informatique interne, ce qui est parfois un vrai challenge.
Par contre, ce qui reste compliqué encore aujourd’hui est le coût de maintenance de grands progiciels dans lesquels l’entreprise est de fait engagée pour plusieurs décennies. Comment éviter d’être pris au piège des changements de modèle tarifaire, des montées de versions successives aux effets de bords très coûteux ?
Le SaaS (logiciel en tant que service) est évidemment une solution qui reste à développer.
Dans les échos du 30/06/10, nous en trouvons un bel exemple au travers du contrat signé entre Microsoft et Alstom. Ce dernier ayant décidé d'équiper ainsi 60 000 postes de travail dans le monde.L'offre comprend des services de messagerie électronique, des applications bureautiques, un portail collaboratif ou encore un logiciel de relations clients. Toutes ces applications sont accessibles en ligne et stockées sur les serveurs de Microsoft, eux-mêmes logés dans les « data centers » (centres de données) du groupe.

Quelques remarques :

  • Vos coûts ne seront pas, en général, compléments variables. En effet, vous aurez un effet plancher et un effet plafond. Pas de miracle, la notion d’économie d’échelle s’applique aussi à vos fournisseurs …
  • Attention, coûts variables ne veut pas dire coûts optimisés. Il est d’ailleurs recommandé de chercher d’abord à réduire ses coûts avant de les rendre variables.

Quelques définitions :

  • Le cloud computing d'après wikipédia

Les utilisateurs (le plus souvent des entreprises) ne sont plus propriétaires de leurs serveurs informatiques mais peuvent ainsi accéder de manière évolutive à de nombreux services en ligne sans avoir à gérer l'infrastructure sous-jacente, souvent complexe. Les applications et les données ne se trouvent plus sur l'ordinateur local, mais – métaphoriquement parlant – dans un nuage (« cloud ») composé d'un certain nombre de serveurs distants interconnectés au moyen d'une excellente bande passante indispensable à la fluidité du système. L'accès au service se fait par une application standard facilement disponible, la plupart du temps un navigateur Web.

  • Le Software as a service (SaaS) d'après wikipédia

Est l'ultime modèle de cloud, où le fournisseur Cloud maintient : les applications, les runtimes, l'intégration, les bases de données, le logiciel serveur, la virtualisation, le matériel serveur, le stockage, les réseaux. Le SaaS, souvent associé au « cloud computing » peut être vu comme un modèle économique de consommation des applications : celles-ci sont consommées et payées à la demande (par utilisateur et par minute d'utilisation par exemple) et non plus acquises par l'achat de licences. Le SaaS peut donc à ce titre reposer sur une infrastructure informatique dans le nuage